17/12/2024 42 articles chroniquepalestine.com  8min #263783

 Bande de Gaza : Un soldat israélien qualifie son armée de «noire plus que le noir» « la vie des Palestiniens est pire que celle d'un chien». 22 martyrs ce samedi

Gaza : chaque heure qui passe est une heure de génocide de trop

16 décembre 2024 - Des journalistes palestiniens et des membres de leur famille font leurs adieux à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah au journaliste Ahmed Al-Louh, caméraman pour Al Jazeera et d'autres médias, après qu'il ait été tué par une frappe aérienne israélienne. Ahmed Al-Louh, qui portait son gilet de presse, a été tué avec cinq employés de la défense civile dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Avec plusieurs autres journalistes palestiniens tués cette semaine, le bilan des journalistes et professionnels des médias palestiniens tués par les forces coloniales israéliennes depuis le 7 octobre s'élève à 197, soit le nombre le plus élevé de journalistes tués dans un conflit de l'histoire moderne - Photo : Yousef AL-Zanoun / Activestills

Par  Marie Schwab

Les symboles protègent-ils des bombes ? De la famine ? Quand on est face à l'horreur absolue, un geste symbolique n'est que cynisme et médiocrité. Les Palestiniens attendent le cessez-le-feu... Pas trois mots couchés sur le papier par 158 pays votant une résolution qui restera lettre morte !

Une manière simple, pour ces États, de faire bonne figure à peu de frais et de se donner bonne conscience. Quelle hypocrisie. Les mots ne suffisent pas à se ranger du côté du droit. Nous attendons de ces 158 pays des actes, maintenant, un embargo sur les armes et des pressions concrètes, drastiques, sur Israël. Maintenant. Chaque heure qui passe à Gaza est une heure de génocide de trop ; une heure de massacres, de souffrance, de dévastation, de faim. L'humanité perd deux enfants toutes les heures à Gaza. Les enfants comme leurs parents survivent avec  240 calories par jour.

Les Palestiniens n'ont que faire d'une faveur de papier. Ils ne demandent pas la charité, mais le respect du droit. Le cessez-le-feu est un impératif catégorique, mais aussi juridique. « Aucun endroit au monde n'a connu des violations du droit international et du droit humanitaire international aussi outrancières qu'à Gaza. Ce qui se passe à Gaza montre qu'il n'y a pas de droit international. Le droit international obéit aux puissants »,  dénonce Mustafa Barghouti.

Israël n'a pas le droit de réduire à néant toute une société. Israël n'a pas le droit de transformer Gaza en cimetière - cimetière pour enfants, cimetière du droit. Quelles que soient les excuses qu'on lui trouve.  Riyad Mansour : « Rien ne peut ni ne pourra jamais justifier un génocide. Il n'existe aucun droit - ni celui à la légitime défense, ni aucun autre - qui autorise le massacre et la destruction d'un peuple. »

Pour imposer le droit, il existe un moyen simple : la fin de l'impunité, des sanctions envers l'État génocidaire.

Mais voilà : les dirigeants occidentaux ont besoin d'être appuyés par les groupes d'influence pro-israéliens, ils ont envie d'être plébiscités par les lobbys sionistes. Ils veulent continuer à collaborer avec Israël au sein d'un même complexe militaro-industriel ; ils veulent oeuvrer à toujours plus de convergence idéologique et d'intérêts avec Israël.

Israël a réussi à faire accepter les attaques sur les civils, y compris les médecins et les humanitaires, la famine organisée, la destruction massive et délibérée de toutes les infrastructures civiles, le déplacement forcé de masse, la torture systématique et la colonisation comme des agissements légitimes tant qu'ils sont commis par Israël.

« Les Palestiniens n'attendent plus rien des Occidentaux. Ils attendent la mort », exprime le poète palestinien Mosab Abu Toha. (1)

Un administrateur du Programme de Développement des Nations Unies, témoignant d'une longue expérience de situations de désastre,  déclare n'avoir « jamais vu un tel niveau de dévastation qu'à Gaza dans toute [sa] carrière. »

Mais quand les médias daignent évoquer Gaza, c'est pour justifier tel massacre de civils par telle « cible militaire ». Les médias répètent ad nauseam la fable des « boucliers humains ». Or la présence de combattants dans des zones peuplées de civils ne fait pas de ceux-ci des boucliers humains.

À ce propos, qui a son QG militaire en plein centre de Tel Aviv ? En outre, la présence de combattants dans des zones civiles n'annule pas le statut protégé de ces zones, en d'autres termes elle n'en fait pas une cible militaire légitime. Heureusement pour Israël, dont les hôpitaux civils, tout comme les quartiers et les écoles regorgent de soldats armés...

D'autre part, si les rapports successifs  émanant de différentes ONG au fil des années, ainsi que les témoignages recueillis depuis quatorze mois [2], ont tous démenti l'usage de boucliers humains par la résistance palestinienne, tous ont aussi conclu au recours systématique à cette pratique illégale par l'occupant depuis 1967 au moins.

De toute façon, quoi qu'il en soit, les principes élémentaires de précaution, de distinction et de proportionnalité doivent toujours prévaloir, au regard de la 4e Convention de Genève.

« Le problème n'est pas ce que nous faisons ; le problème est que nous existions »,  résume un autre poète palestinien, Mohammed al Kurd.

Imaginons un court instant, avec Susan Abulhawa | This House Believes Israel is an Apartheid State Responsible for Genocide | 7/8 , une inversion des rôles : « Si depuis 80 ans, les Palestiniens volaient les maisons des Israéliens ; s'ils les emprisonnaient, les empoisonnaient, les torturaient, les tuaient, les violaient ; si les Palestiniens avaient assassiné 300.000 Israéliens en un an, ciblant leurs journalistes, leurs intellectuels, leurs soignants, leurs artistes ; si les Palestiniens avaient bombardé chaque hôpital, chaque université, chaque bibliothèque, musée, centre culturel ; si les Palestiniens bombardaient les Israéliens dans des zones désignées comme sûres, les brûlaient vifs, leur coupaient la nourriture, l'eau, les biens médicaux ; si les enfants israéliens étaient contraints de recueillir dans des sacs en plastique les restes de chair de leurs parents, d'enterrer leurs frères et sœurs, leurs cousins, leurs amis ; si nous les terrorisions tant que leurs enfants en perdent les cheveux, la mémoire, la raison et que des enfants de 4 ou 5 ans meurent de crise cardiaque ; si nous condamnions les bébés à mourir dans leurs couveuses, privés d'oxygène et de chaleur, les laissant seuls jusqu'à leur décomposition ; si nous ouvrions le feu sur la foule israélienne affamée ; si un sniper palestinien se vantait d'avoir ciblé quarante-deux rotules en un jour [comme l'a fait un sniper israélien en 2018] ; si un Palestinien se vantait sur CNN d'avoir écrasé des centaines d'Israéliens avec son tank ; si nous violions systématiquement les médecins, les patients et les autres prisonniers avec des tiges de métal brûlant et des baguettes électrifiées, parfois à mort comme le Dr. Adnan al-Bursh et d'autres ; si nous décorions nos tanks avec les jouets des enfants israéliens que nous aurions massacrés ; si le monde assistait en live au génocide des Israéliens, il n'y aurait pas de débat pour savoir s'il s'agit de terrorisme ou de génocide. »

Je voudrais terminer par une pensée pour Said Jouda, le dernier chirurgien orthopédiste de Gaza, assassiné jeudi lors d'un trajet entre l'hôpital Kamal Adwan et l'hôpital al-Awda. Il s'agit du 1057e soignant assassiné par l'occupant à Gaza. Il avait perdu son neveu la veille et son fils la semaine précédente.

Une pensée pour la journaliste Iman al-Shanti, 36 ans, assassinée chez elle, à Sheikh Radwan, mercredi, avec son mari et trois de ses enfants. Son dernier tweet : « Comment se fait-il que nous soyons encore en vie ? Que Dieu accorde sa miséricorde aux martyrs. » [3]

Une pensée pour Shadi al-Salafati et Wassim al-Shawa, photojournalistes assassinés hier par l'occupant à Nuseirat. Pour Mohammed al-Balusha, journaliste assassiné ce matin à al-Saftawi. Il s'agit du 195e journaliste assassiné à Gaza par l'occupant. C'est lui qui avait révélé au monde les prématurés décomposés dans les couveuses de l'hôpital al-Nasser, auxquels fait allusion Susan Abulhawa.

Une pensée pour ces deux petits garçons très dignes, priant à travers leurs larmes, à côté des linceuls alignés de leur famille.

Une pensée pour cette vieille femme, courant, seule, courbée sur un nouveau-né qu'elle serre contre elle. Puissent ces quatre vies fragiles, à la merci des bombes et de la famine, traverser saines et sauves le génocide.

Notes :

  • [1] Mosab Abu Toha, 17.11.2024. Source : probablement Al Jazeera, Live updates (pages non archivées après clôture). Désolée pour cette approximation.
  • [2] Cf. notamment Alain Gresh, Palestine, un peuple qui ne veut pas mourir, Les Liens qui libèrent, 2024, p. 19
  • [3] Palestinian Information Center, 11.12.2024

Auteur :  Marie Schwab

* Marie Schwab milite au  Collectif Palestine 12 (Aveyron). Ses textes, lus à l'occasion des rassemblements hebdomadaires dans la ville de Millau, sont « des cris du coeur ! »

14 décembre 2024 - Transmis par l'auteure

 chroniquepalestine.com

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L'armée israélienne attaque l'hôpital Indonésien à Gaza & ordonne l'évacuation

Par Quds News Network, le 3 janvier 2025

Gaza - Les forces israéliennes ont attaqué vendredi l'hôpital indonésien de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Elles ont ordonné à tous les malades, au personnel médical et aux autres personnes présentes à l'intérieur d'évacuer immédiatement.

Des témoins oculaires ont fait état de tirs nourris autour de l'hôpital. La plupart des personnes piégées à l'intérieur étaient des femmes, des enfants et des patients blessés, ainsi que du personnel médical.

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Photo : L'armée israélienne a partagé des photos qui documentent l'enlèvement de 240 civils palestiniens lors du raid de l'hôpital Kamal Adwan le 27 décembre © Quds News Network Communiqué de l'AFPS

Le 27 décembre 2024, l'armée d'occupation israélienne a détruit le dernier Hôpital de Gaza Nord, humilié le personnel soignant et les patients et arrêté le directeur de l'Hôpital, le Dr Hussam Abu Safiya.

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L'Onu documente 136 attaques israéliennes contre les hôpitaux de la bande de Gaza

Le Dr Suleiman Qaoud examine les dégâts à l'hôpital spécialisé de Rantisi, qui fait partie du complexe médical Nasser dans la ville de Gaza, à la suite des attaques de missiles israéliennes du 6 novembre 2023. ©Al Jazeera Par Al Manar

Rédaction du site

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) a exprimé, le 31 décembre, de vives inquiétudes concernant les récentes offensives israéliennes visant les établissements hospitaliers de Gaza, qualifiant ces actes de « crimes graves ».

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Dans le nord de Gaza, il ne reste aucune infrastructure, que ce soit pour le terrorisme ou pour la vie

Un patient évacué de l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de la bande de Gaza, vendredi. Photo : Dawoud Abu Alkas / Reuters Par Gideon Levy

L'armée israélienne a envahi l'enceinte de l'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia tôt vendredi matin et a ordonné à tous les patients et au personnel médical de l'évacuer.

Gideon Levy, Haaretz, 29/12/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

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Gaza : le système de santé détruit sous les bombes, les déplacés frappés par les intempéries

Source: Gettyimages.ru

Les Palestiniens endurent d'immenses difficultés, luttant pour survivre aux attaques israéliennes et au froid mordant, alors que de fortes pluies transforment leurs tentes de fortune en abris inondés et invivables à Deir al-Balah, à Gaza, le 31 décembre 2024.

Le système de santé de Gaza est en pleine débâcle. Selon un rapport publié le 31 décembre 2024 par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme, les hôpitaux de Gaza sont désormais des «pièges mortels» en raison des attaques israéliennes incessantes depuis octobre 2023.

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Pour la presse occidentale, brûler les hôpitaux de Gaza est devenu une banalité que l'on tolère

Par Ghada Ageel

Le silence sur la destruction de l'hôpital Kamal Adwan est assourdissant. Le monde a pleinement accepté le génocide israélien.

Ce matin, j'ai ouvert les médias sociaux pour chercher des nouvelles de Gaza. J'ai dû faire défiler mon fil d'actualité pendant un certain temps avant de voir la première mention de ma patrie.

Pourtant, les nouvelles que nous recevons de Gaza par l'intermédiaire de nos amis, de notre famille et des médias sociaux ne sont pas moins sombres qu'il y a un an.

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Lettres de Gaza : « Al hamdoulilah... Nous n'allons pas bien ! »

Par Ramzy Baroud

Au cours des 14 derniers mois, j'ai reçu des centaines de messages de membres de ma famille de toute la bande de Gaza. La nature de ces messages exprimait souvent un sentiment d'urgence et de panique, mais parfois aussi un sentiment de satisfaction dans la volonté de Dieu.

Certains de ceux et celles qui ont écrit ces messages ont été tués par des frappes israéliennes, comme ma sœur, le Dr Soma Baroud ; d'autres ont perdu des enfants, des frères et sœurs, des cousins, des voisins et des amis.

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Le Dr. Abu Safiya torturé au centre de détention de Sde Teiman

Le Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza, qui a été enlevé par les forces israéliennes lors de leur récent raid sur l'établissement médical, est détenu au tristement célèbre centre de détention de Sde Teiman, selon un rapport de CNN.

Sa famille a lancé un nouvel appel après les informations données par plusieurs de ses co-détenus qui ont été libérés.

« Il avait été battu jusqu'à ce que son œil saigne », a rapporté l'un d'eux.

30/12/2024 ssofidelis.substack.com  4min #264866

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« Battu jusqu'à saigner de l'oeil » : Le Dr Abu Safiya détenu à Sde Teiman en Israël

Par Quds News Network, le 30 décembre 2024

Gaza - Le Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de la bande de Gaza, enlevé par les forces israéliennes lors de leur récent raid sur l'établissement médical, est détenu dans le tristement célèbre centre de détention de Sde Teiman, selon un rapport de CNN.

a indiqué la chaîne CNN.

Ahmad Al Sayyed Saleem, 18 ans, a déclaré qu'un médecin de la famille Abu Safiya a été transféré dans la prison samedi.

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Les Israéliens ont détruit le dernier hôpital du nord de Gaza, terrorisant médecins et patients

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L'Observatoire Euro-Med des droits de l'homme a recueilli des témoignages poignants sur les crimes graves commis par l'armée israélienne contre des civils lors de l'assaut de l'hôpital Kamal Adwan et des zones environnantes dans le nord de la bande de Gaza.

Ces crimes comprennent des meurtres délibérés, des exécutions sommaires, ainsi que des agressions sexuelles et physiques contre des femmes et des filles des équipes médicales et des femmes déplacées dans le secteur.

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 Gaza : chaque heure qui passe est une heure de génocide de trop

Emotion dans le monde entier après les atrocités israéliennes à l'hôpital Kamal Adwan

Des professionnels de santé britanniques ont organisé une manifestation à Londres en soutien à la Palestine et pour protester contre l'attaque des forces israéliennes contre l'hôpital Kamal Adwan et l'enlèvement de son personnel dans le nord de Gaza.

europalestine.com

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Le dernier hôpital dans le nord de Gaza, «hors service» après un raid israélien

par TRT Français

L'OMS a annoncé, vendredi, que le dernier grand hôpital opérationnel dans le nord de Gaza était «hors service» après un raid de l'armée israélienne près de cet établissement.

«Le raid de ce matin sur l'hôpital Kamal Adwan a mis hors service ce dernier grand centre de santé dans le nord de Gaza», situé à Beit Lahia, a fait savoir l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur X.